La société de demain sera composée par les enfants d'aujourd'hui. Quand nous voyons les millions de jeunes au chômage, les prisons surpeuplées et toute une génération qui sort des écoles à la recherche d'un avenir qu'elle n'est pas sûre de trouver, nous sommes obligés de constater que quelque chose n'est pas en train de tourner très rond.
Les enfants sortent de l'école sans savoir écrire et, pour certains, sans savoir lire couramment
Je ne suis pas né en France, et mon français est à des années-lumière d'être parfait, mais le plus paradoxal, pour ne pas dire ironique, c'est que je me retrouve pratiquement toutes les semaines à corriger les fautes d'orthographe, et parfois même de grammaire, de personnes dont toute la scolarité a été faite en France. Si, dans mon cas, me corriger paraît normal, je ne pense pas que l'on puisse en dire autant de quelqu'un qui a passé dix, douze, quinze, voire plus d'années sur les bancs de l'école en France. Je me dis qu'il doit y avoir quelque chose de pourri dans le royaume… de l'éducation.
En effet, c'est quelque chose qui m'a frappé depuis longtemps, que de voir à quel point le niveau d'orthographe des gens était mauvais (cela sans parler du niveau de culture générale). Je ne fais pas référence aux personnes dont le niveau scolaire s'est élevé jusqu'aux orteils, mais malheureusement aux gens qui parfois ont bac plus « pas mal » et ce « pas mal » consiste surtout en fautes d'orthographe ! C'est évident qu'un peuple qui sort de l'école et qui ne sait pas écrire est le reflet d'une éducation qui doit être très mal en point. Puis on vient, comme d'habitude, nous parler des grandes écoles, pour nous faire remarquer la qualité de l'enseignement, bla… bla… bla… Bref ! Le bourrage de crâne spécialité maison, mais on ne détermine pas la qualité du gâteau par la cerise, mais par le reste.
Nous avons donc deux possibilités : soit c'est fait consciemment, dans le but de former un groupuscule de gens éduqués et puis d'envoyer le reste aux abattoirs, juste pour ravitailler de viande la boucherie, soit il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas comme cela devrait. Je veux plutôt croire à la deuxième option ; juste pour une question de bonne foi…
Professeurs mal formés
En France, plus qu'en Inde, il y a beaucoup de vaches sacrées. L'Éducation Nationale en est une. À cause de la force des lobbies, des groupes de pression, etc., beaucoup de gens ont du mal à regarder les problèmes en face et à prendre le taureau par les cornes. Et puis bouche cousue… Malheur à celui qui a la hardiesse d'agiter le bateau !…
Cependant la vérité, c'est que beaucoup de professeurs sont mal formés et complètement inadaptés à transmettre les matières qu'ils enseignent. Bien entendu, il ne s'agit pas là de mettre tout le monde dans le même sac, parce que fort heureusement il y a des professeurs qui excellent dans ce qu'ils font, et les élèves en profitent pleinement.
Un bon professeur est le secret pour faire un bon élève. Je me souviens de mes temps à l'école où certains sujets étaient de complets « massacres », car l'incompétence du professeur suffisait à débrancher l'élève le plus rempli de bonne volonté.
Aujourd'hui, les choses n'ont pas changé, elles sont même devenues pires. Ma fille me raconte que dans son cours d'anglais, 90 % du temps est consacré à des choses qui n'ont absolument rien à voir avec la matière en question ; puis finalement cinq minutes sont dédiées à résoudre un exercice. Il faut bien imaginer le niveau d'anglais de ces élèves à la fin d'une année scolaire… Que du temps perdu et gaspillé !
Si cela arrive, c'est parce que dans beaucoup de cas, il y a une complète incapacité à maîtriser son sujet, et donc à maîtriser sa classe. Évidemment, la faute n'est pas totalement à mettre sur la personne qui cherche à gagner sa vie, mais plutôt sur ceux qui ont la responsabilité de veiller sur la qualité des enseignements et de ses répercussions sur le niveau général des élèves, et qui par négligence (ou par favoritisme ?) choisissent des personnes dont le niveau est plus qu'insuffisant pour mener le bateau à bon port.
Programmes scolaires inadaptés
Une chose qui interpelle violemment toute personne intéressée dans le progrès des jeunes, c'est qu'à l'heure où dans d'autres pays les élèves commencent depuis leur plus jeune âge à étudier des matières qui les préparent pour l'avenir, nous, par ici, nous continuons avec des programmes scolaires qui doivent dater d'il y a quelques siècles, si nous voulons être un peu sarcastiques.
À l'âge de l'informatique et de l'internet, il n'est pas rare de voir dans d'autres pays les élèves, dès leur jeune âge, étudier et apprendre à utiliser des logiciels qui leur seront fort utiles pour leur avenir ; des langages informatiques de programmation web et d'autres matières qui les prépareront à faire face à leur future vie professionnelle. En ce qui me concerne, j'ai l'impression que mes enfants sont dans un cycle sans fin d'apprentissage, de mémorisation et récits de poésies. À moins qu'eux-mêmes veuillent devenir poètes plus tard, chose que je ne leur souhaite pas, à quoi servent toutes ces années récurrentes de récitations de poésies ? Oui, je sais que quelques vieux dinosaures seront capables de nous sortir tout de suite une liste impressionnante des vertus de l'apprentissage de la poésie à l'école, mais il faudrait renseigner certaines personnes que les temps ont changé.
Passer du temps à apprendre des théories qui, si nous sommes sincères, ne vont conduire nulle part, s'avère être presque abusif pour l'utilisation du temps et de l'énergie de nos enfants. Ils dépensent leur temps et leur énergie pour ne pas apprendre grand-chose, si ce n’est certaines choses que les parents souvent préféreraient bien qu'ils n'apprennent pas…
De nouveaux centres de formation de vices et de mauvaises attitudes ?
Désorientation
La plupart des jeunes, lorsqu'ils sortent de l'école, sont complètement déboussolés quant à la réalité du monde du travail et de la vie en général. Beaucoup d'entre eux, après douze ans, voire plus d'années d'école, ne savent pas faire grand-chose et pire encore, n'ont pas la moindre idée de ce qu'ils veulent ou peuvent faire. Comment a-t-on dépensé toutes ces années et ces milliers de journées, ces centaines de milliers d'heures ? À part apprendre à lire, à écrire (quand cela marche) et à compter, hormis certaines exceptions, on n'a pas appris grand-chose.
Que de temps gaspillé en théories futiles qui ne sont rien d'autre qu'une belle préparation à grossir les rangs des jeunes désœuvrés !
Chômage des jeunes
Les taux élevés de chômage parmi les jeunes sont une preuve plus que claire qu'il y a quelque chose qui doit changer dans la formation et dans l'éducation, non seulement en France, mais partout en Europe. En septembre 2013, 5,58 millions de jeunes européens (hors étudiants) n'avaient pas d'emploi en Europe.
Un peu partout dans l'Union européenne, les taux de chômage des moins de vingt-cinq ans s'envolent. 23,5 % des jeunes sont ainsi à la recherche d'un emploi dans l'Union européenne ; ce qui laisse présager une génération « perdue » (24,1 % dans la zone euro). En France, ce pourcentage atteint les 26,1 %. Ces chiffres sont les chiffres officiels, sans compter bien entendu les vrais chiffres, ceux qui ne font pas partie des statistiques, mais qui pourtant forment la « vraie réalité ».
Délinquance
Et c'est là que le bât blesse. Faute d'apprendre de vraies matières qui les intéressent et qui leur démontrent une vraie utilité dans ce qui concerne leur avenir, une certaine lassitude s'installe. Un certain, pour ne pas dire grand, désintérêt dans beaucoup de cas, se développe, et puis les heures de cours deviennent juste des obligations comme un cérémonial qu'il faut observer, parce que la « vraie vie » se trouve ailleurs, souvent dans les cours de récréation ou dans les activités extra scolaires.
Aujourd'hui, en fait, les écoles sont devenues de vrais centres de formation de mauvaises habitudes. Mais… chut !… ne le dites à personne sinon quelqu'un viendra vous taper dessus…
Souvent, les écoles accusent les parents de ne pas s'intéresser à leurs enfants, de ne pas leur donner l'éducation nécessaire, mais le contraire arrive aussi. Je suis sûr que beaucoup de parents s'accorderont pour dire que l'école est en train de détruire l'éducation qu'ils essaient de transmettre tant bien que mal à leurs enfants.
Beaucoup de mauvaises habitudes et de mauvais comportements ne sont pas développés dans les foyers, mais plutôt dans les cours de récréation où des jeunes sans repères ni bons modèles, livrés à eux-mêmes, deviennent les proies de ceux qui sont déjà allés plus loin qu'eux, en termes d'incivismes et de comportements plus que douteux.
Selon des chiffres de sources administratives, entre 1994 et 2004, la délinquance juvénile a progressé de 68,9 %... Selon un rapport publié par la commission d'enquête sur la délinquance des mineurs, « le nombre de mineurs mis en cause pour des vols a augmenté de 37 % » et « le nombre de mineurs mis en cause pour des vols avec violence, des viols, des coups et blessures volontaires et des destructions de biens publics ou privés a littéralement explosé puisqu'il a plus que quadruplé. »
Et un jeune sera un jour un adulte…
Nous savons par la Bible que « l’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite » (Proverbes 20:11). Si nous le voyons et nous le savons, il est encore temps pour nous d'appliquer une autre instruction : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas » (Proverbes 22:6). Le plus difficile, c'est lorsque nous mettons l'éducation de nos enfants dans les mains de gens qui n'en ont strictement rien à faire de leur avenir…
C'est exactement cela, je sors des écoles appelées ZEP, qui préféraient orienter les jeunes vers des filières professionnelles au lieu de les propulser vers des grandes écoles, nous canalisaient pour aider le système au lieu de nous apprendre à créer son métier, créer sa société etc. Des professeurs qui faisaient le strict minimum et qui nous disaient en toute liberté "je n'ai jamais voulu être dans ce genre de lycée avec de tels élèves" certains d'entre eux nous rabaissés, en fin d'année le programme n'était pas souvent terminé mais ce n'était pas un gros problème. Aujourd'hui mes yeux se sont ouverts et je peux désormais aller plus loin et me préparer pour un avenir brillant, je suis sorti de cette affreuse boîte qu'on nous a mis dès l'enfance, oui c'est possible, je rêve de voir des écoles chrétiennes, des professeurs chrétiens qui inculquent des valeurs, des principes aux enfants dès leurs bas âges, qui apprennent aux jeunes à repousser leurs limites... C'est possible, avec Dieu nous ferons des exploits.