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Que se cache-t-il derrière le succès récent des films basés sur la foi ?

Tom Snyder

Que se cache-t-il derrière le succès récent des films et programmes de télévision basés sur la foi ? La question n’est pas quoi, mais qui ?


Depuis vingt-deux années, Ted Baehr et les prix pour les films confessionnels tout public le montrent, lui et son magazine Movieguide, qu’il a créé, en train de distribuer des trophées et des prix pécuniers aux meilleurs films et programmes télévisés, les plus inspirationnels et bibliques, par Hollywood.

Cinq ans après la première cérémonie de remise des prix en 1993, Hollywood a produit un grand film, « Amistad », dans lequel l’Évangile de Jésus était présenté ouvertement, un autre grand film d’animation sur Moïse et l’Exode appelé « Le prince d’Égypte » et « Le Prédicateur », un film sur un prédicateur rebelle qui trouve la rédemption en prêchant l’Évangile.

En 2004, le monde du divertissement a été choqué par le franc succès, avec 611 millions de dollars de recettes, d’un film sur Jésus, interdit aux moins de 17 ans : « La Passion du Christ » de Mel Gibson. Ont suivi peu après des films à succès tels que The Blind Side ou L’éveil d’un champion, quelques films populaires basés sur les récits fantastiques chrétiens de C.S. Lewis et J.R.R. Tolkien, ainsi que des films indépendants à plus petits budgets comme Amazing Grace, Facing the Giants, Fireproof, Soul Surfer et Courageous.

Même Superman est allé à l’église pour chercher des réponses, tandis que Spider-Man est allé au pied de la croix dans Spider-Man 3. Iron Man a exorcisé ses démons personnels et Captain America a déclaré (dans The Avengers de Marvel) : « Il n’y a qu’un seul Dieu ».

Puis, en 2013, on a franchi la barrière lorsque The Bible et Duck Dynasty, les deux programmes confessionnels, ont mis le feu au monde de la télévision, et qu’un petit film intitulé « 42 » montra au monde que l’homme qui a vraiment brisé les barrières raciales dans le baseball et qui, dans les années soixante, a ouvert la voie au mouvement du droit civil, conduit par Martin Luther King et son ami Ralph Abernathy, était Jésus-Christ.

Soudainement, de même que l’ancienne année a redonné un nouvel espoir, plusieurs films sur la foi ont monopolisé la box-office au printemps 2014, avec les numéros 1 « Fils de Dieu » et « Noé », suivi par le succès surprenant de « God’s Not Dead » (Dieu n’est pas mort) et « Heaven Is for Real » (Le Ciel existe pour de vrai), deux petits films qui ont renversés les sceptiques avec des recettes à la box-office de 59 millions et 82 millions, respectivement.

« Ce succès ne devrait pas surprendre », déclare Baehr. « Comme Superman l’a dit à Loïs Lane dans « Superman Returns », les gens veulent et ont besoin d’un sauveur. Ils veulent voir des films inspirationnels qui célèbrent la vérité, le bien et la beauté. Ils veulent voir que la justice prévaut sur l’injustice et la compassion sur la cruauté. Ils aiment les héros qui sont prêts à se sacrifier eux-mêmes pour leurs compatriotes humains, comme Jésus l’a fait. »

Baehr remarqua que, si l’on ajuste les recettes par rapport à l’inflation, les deux premiers films sont La Mélodie du bonheur, qui parle d’une ancienne none qui transforme une famille, et Les Dix Commandements, suivis de près par Ben-Hur. « Même les films comme Stars Wars et E.T. sont des allégories de rédemption qui reflètent l’histoire de Jésus », consent-il.

Outre la tenue annuelle de remise de prix par Movieguide pour les films promouvant la Foi et les Valeurs ainsi que le rapport à l’industrie du divertissement chaque année au moment des Oscars, Baehr et son équipe se réunissent avec les scénaristes, les réalisateurs, les producteurs, les directeurs de studio, les chefs de production et d’autres leaders de l’industrie cinématographique pour partager leurs idées, leurs scénarios et les projets à venir.

Cela inclut de leur dire ce que les gens de foi et de valeurs, y compris les parents ayant des enfants, veulent voir dans leurs salles de cinéma ou à la télévision. « Nous aimons accentuer le positif et éliminer le négatif, explique Baehr, de sorte à ce qu’Hollywood apprenne que les gens recherchent des films tout public prônant la foi, des films qui les inspirent, les édifient et les surprennent, dans le bon sens. » « La vie des gens est déjà assez difficile », ajoute-t-il. « Alors, pourquoi leur apporter encore davantage de misère, de laideur, de désespoir ? Et s’ils en retirent une leçon positive le long du chemin, alors c’est encore nettement mieux ! »

Il note qu’il y a plus de 2,38 milliards de chrétiens dans le monde et que 50 % ou plus d’entre eux vont régulièrement à l’église. Baehr déclare que lui et son groupe sont un ministère chrétien. Ils définissent l’Évangile de Jésus-Christ, dit-il, en pointant des passages bibliques tels que Jean 1:9, Jean 3:16-21, 1 Corinthiens 15 et Philippiens 4:8. « Jésus est mort pour les péchés de chaque personne et a été enseveli, mais Il est ressuscité des morts. Il apporte la vraie Lumière à tous et promet la vie éternelle, la joie abondante et l’amour infini à tous ceux qui croient en Lui.

Enfin, Il veut que nous nous concentrions sur ce qui est vrai, noble, bon, beau, admirable, pur et excellent. » Auteur de beaucoup de livres, incluant The Culture-Wise Family et How to Succeed in Hollywood (Without Losing Your Soul) [Comment réussir à Hollywood (sans perdre son âme)], Baehr est président de la Commission de la télévision et des films chrétiens (CFTVC) et de son guide dédié aux familles pour les films et divertissements, Movieguide.

CFTVC et Movieguide sont un ministère international à but non lucratif, dédié au « rachat des valeurs de l’industrie du divertissement en influençant les cadres de cette industrie et en informant et équipant le public sur l’influence du média du divertissement. » Chaque année, à la remise des prix « Foi et Valeurs », Baehr présente les grandes lignes du rapport annuel de Movieguide à l’industrie du divertissement, une analyse financière de l’industrie du cinéma montrant que les cinéphiles préfèrent les films tout public qui ont des valeurs et un contenu chrétiens, bibliques, traditionnels, patriotiques, prônant la liberté, capitalistes et constitutionnelles. Chaque trimestre, lors d’un atelier de quatre jours sur la production de films, il enseigne à des étudiants les techniques du métier.