Droit à la liberté de conscience



Une sage-femme chrétienne se voit interdire d'exercer sa profession, car elle a refusé de participer à des avortements lors d'un stage effectué dans un hôpital en Suède.

Malgré une promesse d'embauche de la part des responsables de l'hôpital, dans la ville méridionale d'Eksjö à Grimmark, une sage-femme de trente-sept ans a très vite compris que son refus de participer à des avortements, dans le cadre de son travail à l'hôpital, allait lui porter préjudice, jusqu'à l'empêcher d'exercer son métier de sage-femme, ce malgré une pénurie dans ce domaine en Suède.

Évoquant sa responsabilité principale qui était prioritairement « son aide à l'accouchement » et professant sa foi chrétienne, elle s'attendait à ce qu'on la soutienne en lui accordant le droit à la liberté de conscience. « J'ai été confrontée à une attitude très négative et à un refus catégorique face à ma prise de position. »

« Il m'a été répondu : « Quelqu'un avec de telles opinions n'a pas sa place dans notre clinique », déclare-t-elle lors d'une interview au Morning Star News. La Suède a été accusée de non-respect de la liberté d'opinion devant le Conseil européen des droits sociaux, et une plainte de la part des Associations Familiales Catholiques en Europe a été déposée, dans l'espoir que le cas de Grimmark pourrait également aider à mettre le Suède en conformité avec les normes du Conseil de l'Europe.

La Suède et la Finlande sont les deux seuls membres des quarante-sept États du Conseil de l'Europe à ne pas avoir défini clairement les libertés au niveau de la conscience. La sage-femme, convaincue d'avoir été évincée de son cadre de travail à cause du conflit qui existait entre le milieu hospitalier et sa conviction religieuse a dit : « Je crois que la vie commence à la conception. Je ne crois pas qu'un homme peut décider au sujet de la vie et de la mort. Je crois qu'il y a un plan pour la vie de chacun, même avant la naissance. »