Liberté d’expression à sens unique



La France prône avec véhémence la liberté d’expression, mais cette « valeur » semble être à deux vitesses, et tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

En effet, l’ex-présidente du parti Chrétien-Démocrate, Christine Boutin, vient d’être condamnée en appel à cinq mille euros d’amende pour avoir exprimé ses convictions en déclarant que « l’homosexualité était une abomination ». La cour d’appel de Paris l’a également condamnée à verser deux mille euros à des associations qui se sont portées partie civile et au lobby LGBT.

Alors que d’autres groupes soutenus par les médias et les lobbies sont pleinement médiatisés et font beaucoup de bruit, l’avocat de l’ex-ministre s’est indigné de cette condamnation, estimant que ce verdict allait porter un coup fatal à la liberté d’expression prônée par la France : « Ma cliente est jugée pour une opinion. Cette décision aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression dans notre pays si vous suivez les réquisitions du procureur. »

En effet le procureur de la république avait déformé les propos de Mme Boutin, affirmant faussement que cette dernière avait qualifié les homosexuels d’abominations. Il semble que la vraie liberté ne soit pas encore adoptée en France. Les propos de la député des Bouches-du-Rhône et maire du 6e arrondissement de Marseille, Valérie Boyer, à l'hebdomadaire Christianophobie Hebdo prennent aujourd’hui tout leur sens lorsqu’elle affirmait il y a quelque temps : « Le terme “christianophobie” me semble inapproprié. Je me joins à Alain Finkielkraut, lorsqu’il rappelle que la “phobie”, c’est la peur. Aujourd’hui, a-t-on peur des islamistes, des djihadistes ? Oui. Cependant, a-t-on peur des chrétiens ? Non, ni en France ni dans le monde d’ailleurs. Je préfère parler de “christiano-mépris”. En France, il est évident que les chrétiens sont ignorés, voire méprisés par le gouvernement.

Ainsi, lorsque François Hollande affirme qu’il faut être intraitable envers les actes antisémites et antimusulmans, il a raison. Alors, pourquoi omet-il les actes antichrétiens ? Le Président ne peut plus être dans le déni vis-à-vis d’une grande partie des Français. Il est même parvenu le 28 janvier au dîner du CCAF à prononcer un discours évoquant le génocide des Arméniens en 1915, sans prononcer le mot “chrétien”.


29-11-2016484 Justice Société
Tags :  Abus de pouvoir, Justice, Liberté